Courts de tennis : les différentes surfaces

Nous vous l’avions promis : nous allons vous présenter tous les types de surfaces sur lesquels il est possible de jouer au tennis. Même si certaines d’entre elles sont familières pour la majorité d’entre vous, il est fort probable que vous ne connaissiez pas toutes leurs caractéristiques sur le bout des doigts. Les voici.

 

La terre battue, ou l’ocre

© ca.france.fr

 

On commence avec l’une des surfaces les plus connues et populaires : la terre battue, également appelée “ocre” de part sa couleur. Traditionnelle comme celle de Roland Garros ou synthétique, cette surface n’est pas comme les autres et a, il faut l’avouer, un certain charme. Lorsqu’on joue sur cette dernière, la balle frappée normalement rebondit lentement mais lorsqu’on y ajoute un effet, sa vitesse et sa hauteur sont amplifiées. Sur terre, on glisse, des tâches orangées s’impriment sur nos chaussettes, de la terre se colle sous nos semelles et d’un geste plein de grâce, nous faisons tapoter le bois de notre raquette sur nos talons pour en enlever le contenu. La terre battue a également un côté homérique, épique. Sur le central à Roland Garros, on a l’impression qu’une véritable arène dotées de milliers de yeux assiste au dénouement d’un match entre gladiateurs. Le plus grand joueur de l’histoire sur cette surface est l’espagnol Rafael Nadal. Il compte le plus grand nombre de victoires sur ocre avec 59 titres, soit six de plus que l’ancien détenteur du record Guillermo Vilas. Il est aussi le seul joueur ayant sur une surface un pourcentage de victoires supérieur à 90%. Monstrueux.

NB : Il existe aussi une surface ressemblant à la terre battue : le terbal. Cette matière résineuse sur laquelle est déposée de la poudre rouge ne fait d’ailleurs pas l’unanimité dans le monde amateur car elle est très glissante et demande beaucoup d’entretien.

 

Le gazon, ou herbe

© sportsmatik.com

 

On continue avec celle qui est la plus esthétique et qui arrive au premier plan dans l’imaginaire collectif : le gazon. La plus ancienne des surfaces est très peu démocratisée dans les clubs de tennis, de part son coût d’entretien et les autres contraintes qu’elle engendre comme le port de chaussures spéciales à picots, comme on vous a expliqué la semaine dernière. À l’origine, la balle va très vite sur gazon, et contrairement à la terre battue on ne peut pas glisser pour la récupérer. Elle reste une des surfaces les plus rapides, et propices aux services-volées et autres coups furtifs Mais depuis ces deux dernières décennies, la consistance de la surface a changé sur les grands tournois, comme celui de Wimbledon. En effet, l’herbe est plus longue et le gazon plus dense, ce qui freine la balle lorsqu’elle touche le sol. Cela a fait jaser, comme l’explique cet article de l’Express. Le plus grand joueur de l’histoire sur gazon, et de tous les temps selon beaucoup, est Roger Federer. Avec 187 victoires en 214 matchs sur herbe, il a un pourcentage de victoires de 87,4%, soit quasiment neuf victoires sur dix durant toute sa carrière. Il a aussi réussi l’exploit d’être invaincu sur la surface verte pendant cinq ans, de 2003 à 2008. Gigantesque.

 

La résine 

© ceejyloves.com

 

Voici la résine, une des surfaces les plus connues et démocratisées dans le monde du tennis. Le haut-niveau en est la preuve : deux des quatres tournois du grand chelem, l’Open d’Australie et l’US Open, et six des neufs tournois Masters 1000 de l’ATP se jouent sur résine. Une différence est tout de même à noter en terme de composition : le grand chelem australien se joue sur Plexicushion, mélange de caoutchouc, latex et plastique, tandis que pour le tournoi américain les joueurs performent sur du Decoturf, mix de caoutchouc, d’acrylique, de silice et d’asphalte. Aujourd’hui, c’est la surface la plus rapide. Les échanges sont donc moins longs et les joueurs portés davantage vers l’attaque favorisés. Roger Federer est pour le moment le recordman de victoires sur dur avec 71 titres. Stratosphérique. Mais du haut de ses 39 ans, il voit arriver à grandes enjambées derrière lui Novak Djokovic. Le serbe est en effet à 60 titres, et n’a “que” 33 ans …

 

La moquette, ou gazon synthétique

© Fotolog.com

 

Passons maintenant aux surfaces moins connues, celles dont vous avez peut-être entendu le nom quelques fois … mais pas pour la même signification. La moquette est une surface douce, lisse, lente et qui offre un confort sonore et esthétique. Elle est généralement utilisée pour des courts intérieurs. Depuis 2009 la moquette a été interdite par le monde professionnel et l’ATP.  D’ailleurs, le dernier tournoi à avoir été joué sur moquette est le Grand Prix de Tennis de Lyon en 2008. La cause ? les articulations sont très sollicitées sur cette surface sur laquelle il est très facile de glisser et de se faire une entorse. Cependant, depuis quelques années, plusieurs types de moquette apparaissent comme celle aiguilletée ou Top Slide et permettent de moins glisser. À noter que l’ancien tennisman suédois Björn Borg a tout de même 22 titres sur cette surface. Le roi de la moquette.

 

Le béton poreux, ou quick

© Grimshawsports.co.uk

 

Cette surface est l’une des plus rentables en termes de qualité/prix. Composé de dalles en béton, le “quick” résiste très longtemps malgré les aléas météorologiques, notamment car il aspire aisément l’humidité. Vous ne glissez donc pas, ce qui améliore donc les conditions de jeu. Côté financier, vous ne vous ruinez pas en optant pour du béton poreux puisque il n’y a pas d’autre matériau à y insérer que le béton et donc pas d’utilisation d’engins coûteux et difficiles à manipuler. L’entretien n’est donc pas non plus une tare, comme l’explique cet article. Pour résumer, vous êtes tranquille lorsque vous jouez sur du béton poreux. 

 

Le mateflex

 

On termine avec le mateflex, dernière née parmi les surfaces. Elle tient son nom d’une entreprise américaine éponyme. Cet assemblage de dalles en polypropylène est antidérapant. Il est spécialement conçu pour les terrains extérieurs, avec notamment un temps de séchage assez rapide et une excellente durabilité. La balle s’accroche bien à la matière lorsqu’elle retombe, et même après des années passées dehors, les nervures qui délimitent chaque carré conservent la même largeur, et donc la même vitesse de jeu. En plus de durer dans le temps, il nécessite peu d’entretien. Cela fait tout de même beaucoup d’avantages.

 

On citera également le parquet, surface de plus en plus oubliée car utilisée pour d’autres sports comme le basket ou le handball. Cependant, si vous vivez dans de petites communes, il est possible que vous rencontriez les derniers spécimens de salles multi-fonctions avec deux trous au sol pour y installer un filet.

Finalement, peu importe le terrain sur lequel vous jouez, vous décider à jouer est déjà une victoire en soi. Bonne partie !


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